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François Glineur, un peintre en quête d'absolu

Le 11/03/2022 0

Dans Artiste

Depuis trente ans, François Glineur consacre sa vie à la peinture. Enfant, il fait la découverte de l’art en se passionnant pour la bande dessinée. Avant qu'une rencontre fortuite à l’adolescence bouleverse sa vie à jamais.  Aujourd’hui, le peintre a fait du chemin et il est exposé en galerie en Europe et jusqu'à New-York.

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C’est dans son atelier amiénois que nous rencontrons François Glineur. Le lieu de création est peuplé de tableaux tous plus colorés les uns que les autres. Des tubes de peinture et des pinceaux s’étalent sur les meubles de l'atelier. Sur les murs, des esquisses et quelques portraits de ses maîtres dont l’un, bien que non peintre, semble veiller sur nous : Jean Moulin.

Le natif de l’Oise crayonne dès l’enfance inspiré par la bande dessinée, sa passion première qui transparaît encore aujourd’hui dans sa pratique. À dix-neuf ans, au détour d’un couloir du Musée de Picardie, bouleversement total. Une rencontre avec le tableau “Drama” de l’artiste danois Asger Jorn le transcende. François a su à ce moment précis qu’il vouerait sa vie à cet art.  “Ce fut un choc brutal, je sentais que la peinture m’appelait.”   

Vingt ans plus tard, les peintures de François sont exposées dans plusieurs galeries à travers le monde, de New-York à Genève en passant par Dresde en Allemagne. Une réussite méritée pour le peintre qui consacre l'entièreté de son temps  et de son énergie à sa création picturale.  
 

François glineur

"La peinture a une vocation éternelle"

Il y a quelque chose de très puissant dans la peinture, une transcendance" La peinture est pour François Glineur une quête d’absolu artistique, une pratique quotidienne d’une mystique profane. Sa méthode ? Il n’en a pas, ou tout du moins il n’en a pas qu’une. Il s’inspire de tout ce qui a été fait dans l’histoire de l’art, il se nourrit de l'héritage des grands maîtres qui l’ont précédé et qu’il admire tant. Hockney, Twombly, Basquiat, Picasso  et autres grands maîtres de la peinture figurent au panthéon de l’artiste amiénois. François est un peintre hors du temps. Il ne s’inscrit pas dans son époque, il se sent aussi proche des peintres de Lascaux que des modernes : “la peinture a une vocation éternelle" dit-il.

François est un peintre de la couleur. C’est un élément fondamental de sa poétique. En observant ses peintures, nous sommes d’abord frappés par l’abondance des couleurs et des traits de pinceaux. Une jubilation abstraite de pigments, accompagnés de personnages intrigants dessinés au trait fin ou parfois totalement disproportionnés. De quoi voir ici des résurgences de sa passion d’enfance pour le neuvième art. Car il naît de toutes ces émulsions une subtile narration que lui préfère voir comme un “Opéra sur toile”. Dernièrement, François Glineur s’est donné un nouveau défi : maîtriser la peinture à l’huile (voir le podcast “L’huile, un nouveau défi”). 

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Inspiré par l’Antiquité, François s’est lancé dans l’illustration des “Métamorphoses” d’Ovide, classique de la littérature antique. Cette période historique empreinte de spiritualité païenne est une grande source d’inspiration pour l’artiste. “Je me nourris beaucoup de l’Antiquité grecque et romaine, c’est une période où les bases de notre civilisation ont été posées, où les questionnements fondamentaux ont émergé et sont toujours d’actualité". 

C’est à cet instant que nous quittons l’atelier de l’alchimiste, le laissant en communion avec son art et en communication avec les “grands maîtres éternels” qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd'hui : un peintre en quête d'absolu.

Rédaction : Ryad Hammoud
Photos : Léandre Leber

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