Francis Létocart est en Suède

Il attendait avec impatience son arrivée au pays depuis deux mois, mais celle-ci fut bien plus compliquée que prévu. Après avoir dormi dans un aéroport à Copenhague, le globe-trotteur est arrivé en Suède le 15 novembre. Il accomplit chaque jour entre 70 à 90 km pour se rapprocher assez rapidement de sa destination finale : Stockholm. Cependant, le 26 novembre il a été confronté à de nombreux problèmes tels que la perte d’une de ses chaussures qui étaient déjà usées depuis l’Allemagne, il a perdu un gant et a subi les intempéries neigeuses. “J’ai été surpris par la neige, pourtant j‘avais regardé la météo, mais il ne prévoyait pas autant de quantité. Les petites routes ne sont pas assez déneigées. Les seules à l’être sont les autoroutes. Cela me rallonge donc mon parcours car je dois faire des détours pour me permettre d’avancer sans mettre ma vie en danger” nous explique t-il.

Voulant dans un premier temps longer la mer baltique, puisque c'est un grand amoureux du monde marin, Francis a dû changer son itinéraire en entrant plutôt à l’intérieur du pays pour pratiquer sur des routes plus simples. Il a cependant dû être confronté au temps frigorifiant. “J’ai dû acheter des équipements, de nouvelles chaussures, un bonnet, des gants et des chaussettes chaudes, car ici il fait -7 et je ne peux pas me permettre d’être gelé. Je pense que jusqu’à l’arrivée je ne devrai pas avoir froid, car j’ai réussi à bien m’équiper”.

L'aventurier a senti un gros contraste de température entre le Danemark et la Suède. Il a également constaté que les routes sont moins praticables pour les vélos ou les trottinettes qu’en Allemagne ou au Danemark, “la Suède est vraiment moins bien équipée niveau piste cyclable. C'est un pays d’une taille comparable à celui de la France, donc dès que l’on quitte les villes qui elles sont bien structurées, on se retrouve dans des forêts. Une française m’a d’ailleurs dit que c’était un peu comme aux Etats-unis. Sans la voiture il est difficile de se déplacer sans mettre sa vie en danger”.

Si le changement de température est une des différences entre les pays traversés par le Balado, ce n’est en effet pas la seule. En Suède, la vie est bien plus chère qu'en Allemagne, au Danemark ou encore même en France, “le seul inconvénient que je trouve au pays, c'est le coût de la vie, c’est vraiment cher. Ils importent beaucoup de produits donc ça coûte de l’argent et ça fait augmenter les taxes. C’est vraiment incroyable la différence des prix qu’il peut y avoir”. L’aventurier va devoir donc limiter les dépenses inutiles pour économiser au maximum.

Essayant de perdre le moins de temps possible pour arriver à sa destination finale, Francis prend parfois des routes équivalentes à des routes nationales en France. La vitesse des voitures étant de 100 Km/H, l’aventurier roule donc à contresens de la voie pour être vu par les routiers et voir lui-même les automobilistes qui passent. Mais ayant été un peu trop vu, les passants ont signalé à plusieurs reprises à la police suédoise sa présence jusqu’à ce que celle-ci l’interpelle. “La police m’attendait très calmement sur mon chemin, pour m'interpeller. Le policier m'a questionné sur mon nom et ma profession. Je lui ai raconté la raison pour laquelle je roulais sur une route comme celle-ci. Il était choqué que je sois parti de la France jusqu’ici en trottinette", nous raconte Francis en rigolant. “Il m’a ensuite demandé si je n’avais pas trop froid et si je voulais qu’il me dépose à ma prochaine destination qui était à ce moment-là, Målilla. J’ai dit et que si je posais problème je pouvais finir à pied car il ne me restait que 15 km. Il m’a finalement laissé finir mon parcours à trottinette et m’a simplement préconisé de rouler bien à gauche”.

Également un grand adepte du floorball, il a pu découvrir en Suède, à son grand plaisir, des magasins de sport avec une panoplie de crosses de floorball. Ayant pratiqué ce sport, il est tout à fait dans son élément “là-bas en Suède, le floorball s’appelle l’hymne bambou, c'est l’un des sports les plus importants du pays. En France, on commande les crosses par internet alors qu’ici il y en a dans toutes les boutiques de sport. Ici, on voit réellement des équipements différents de ceux disponibles en France, c'est super intéressant”. 

L’arrivée à Stockholm est prévue pour mi-décembre avec un peu de retard, mais Francis s’explique sur la raison “je pensais arriver dans une semaine mais finalement ça sera dans deux. Avec un temps estival je fais 80 à 110 km par jour facilement alors qu’actuellement je fais maximum 50 km dans mes meilleurs jours. Il faut calculer chacun de ces kilomètres, tout programmer et réserver l’hôtel à l’avance car il est impossible de camper”.

La prochaine destination de l’aventurier est une zone un peu campagnarde. Il enchaînera ensuite une succession de villes pour enfin atteindre la dernière ligne droite. Dans 350km, Francis pourra enfin crier victoire.

Rendez-vous sur Dicila.media pour suivre son arrivée et retrouvez toute l’actualité de Francis Létocart sur sa chaîne youtube : Le Balado.

Rédaction : Julie Michel
Crédit photos : Francis Létocart