Clément commence alors sa carrière professionnelle chez un photographe amiénois, faisant principalement du portrait, des photos de mariage ou encore des photos scolaires. “Je me suis rapidement rendu compte que c'était un travail qui ne me plaisait pas du tout. Je suis quelqu’un d’assez solitaire, un peu renfermé sur moi même et ce contact aux autres à travers le portrait etc ne me convenait pas.” Après cette expérience qui ne l’a pas satisfait, Clément, en quête de liberté, décide de se lancer à son compte. “À partir de là j’ai démissionné pour être indépendant. J’ai pu commencer grâce à la couveuse d’Amiens. L'expérience a duré quatre ans, je me suis éclaté à cette période. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré ma compagne, on s’est installés à Compiègne. Je travaillais beaucoup entre Lille et Paris donc le lieu était parfait. J’ai fait beaucoup de photos institutionnelles, notamment pour la ville d’Amiens, j’ai fait quelques prestations pour Air France c’était une période riche en expérience”.
Grâce à ses divers contrats pour des clients de renom, le Samarien commence à avoir de sérieuses propositions. Sarenza, qui est en plein lancement à l'époque, et pour qui, l’Amiénois avait déjà travaillé, lui fait une proposition d’embauche. Après un premier refus de sa part, la société revient à la charge. “À cette époque, j’étais toujours en déplacement, à droite, à gauche. Accepter cette offre me permettait d’avoir un peu plus de stabilité.” Il se lance alors et participe activement à la croissance exponentielle de l’entreprise, qui aujourd’hui, est un grand nom français. “Je suis resté là-bas un peu plus de six ans. Je suis arrivé aux balbutiements de la société, dans mes souvenirs, j’étais le quarante-neuvième salarié. Je faisais de la photo publicitaire, des photos de mode etc.... On avait monté un studio dans la zone logistique qui était à l’époque située à Beauvais. C'était une expérience extrêmement riche, humainement et professionnellement.” Le photographe arrêtera sa collaboration avec l’entreprise pour rester proche de sa fille, porteuse d’une maladie rare. Il décide de se stabiliser pour s’occuper d’elle et occupe depuis quatre ans, un poste de conseiller financier qu’il partage avec la photographie.
En 2021, Le Crédit Agricole lui propose de monter une expo au Stade de La Licorne, ce qui le poussera à se relancer dans sa passion qu’il avait un peu délaissé. “L’expo a cartonné, ça m'a remis du baume au coeur. Pendant toutes ces années je faisais de la photo pro, là c’était mes photos persos qui étaient affichées."