Le roman : D’une même terre, deux histoires qui s’entremêlent avec quelques millénaires d’écart. Deux histoires où l’amour, le doute et le bras vengeur, geste du chirurgien de notre époque et le porte bouclier de Goliath posent question. Comment peuvent se lier les deux récits et quelles en sont les résonances entre cabale et bel amour, entre guerre et paix de l’âme.
Il fait beau en ces derniers jours d’octobre, assis sur le pas de la porte de sa librairie, nous évoquons le parcours de ce premier roman. «Gilles a dû commencer à envoyer son manuscrit aux grands éditeurs avec le retour classique des refus, puis il a poursuivi jusqu’à moi. »
Mais une fois dans les mains de Philippe Leleux, que devient un manuscrit? «En premier, il faut qu’il touche l’émotion, la curiosité, l’intérêt... Quand il m’a présenté la chose avec de la physique quantique je me suis dit que je passerais ces pages comme celles de Jules Verne sur la description des poissons. Puis on lit une page, cinq pages, vingt et... je suis allé au bout ! » explique Philippe comme étonné d’avoir été pris par le manuscrit. « J’ai même lu les pages de physique quantique. »
Alors commence un travail entre les deux hommes. Des rencontres faites d’échanges et ce regard extérieur qui fait progresser l’auteur. Le regard détaché de l’éditeur pour un détachement de l’auteur de son manuscrit, une mutation, le passage nécessaire du manuscrit au livre. «On peut passer beaucoup de temps et on ne compte pas son temps avec quelqu’un comme GIlles. Je pense que l’on a bien réussi.»
À la lecture du roman, nous y découvrons l’échec, la vie, l’aventure et l’amour. C’est un roman qui nous emporte dans différentes époques mais aussi dans de belles histoires, sombres parfois mais, malgré les questionnements, pleines d’amour. Ce n’est pas «un roman de plage» comme le souligne l’éditeur, « mais il se lit très bien ! »
«J’avais une vague idée de la physique quantique, j’ai lu ces pages là avec intérêt, finalement. Il y a du sens et cela fait le lien entre les époques. J’ai eu un retour de lecteurs. Un livre étonnant, avec des scènes très fortes. Le fil conducteur est très réaliste, une intrigue qui frise le roman policier... Doit-il sauver le patient ? Devenir le bras vengeur ou aller au-delà de cela ? »
De cet accouchement littéraire, Philippe conclut joliment :
Gilles Touati, chirurgien cardiaque amiénois revient pour Dicilà sur son dernier projet de coussin anti-escarres. De l'origine de son projet à son avancé, il se livre au micro de notre journaliste Léandre Leber.
Gilles Touati est un jeune chirurgien cardiaque lorsque son chemin croise celui d’un patient un peu particulier. Il nous raconte pour Dicilà cette histoire qui a profondément marqué le reste de sa vie et qui est à l'origine de son livre : La vallée des térébinthes.
Nos interviewés partagent dans la rubrique " Les goûts et les couleurs " leurs recommandations culturelles, culinaires, touristiques et plus encore. Gilles Touati, chirurgien cardiaque, nous confie ces éléments qui le caractérisent.
Gilles nous accueille chez lui. Une maison moderne, lumineuse, où la première impression est un calme coloré. Les murs sont blancs, mais les toiles y dessinent les couleurs du séjour, l’humeur du salon: des peintres, sculpteurs, designers contemporains et pour la plupart des «locaux». J’en reconnais bon nombre que j’ai pu rencontrer dans leurs ateliers.