Mot d'accueil #1
Bon. Voilà... Les voyelles et les consonnes s’impriment! Enfin. Plus de 2 ans à batailler, ramer, emmener, imaginer et vaincre les doutes et les peurs pour que s’encre ce premier numéro de Dicilà.
Enfin, les lettres se posent sur ce papier, les images colorent les feuilles et la vie se distille. Un compte-goutte aux saveurs humaines, aux plaisirs de sourire, de rencon- trer et de croire en demain. À se poser, sans s’opposer, mais se porter, se construire dans les mots des autres.
Les autres, les Fe(Ho)mmes, ceux qui permettent à une vie de s’établir, de partager et de transmettre. Comme un lien, indéfectible, comme un fil d’Ariane qui se tisse, ce lien générationnel, d’une mère et sa quiche lorraine, d’Helyette et les cigares au miel, de « pères » novateurs et entrepreneurs.
Comme ceux que j’ai rencontrés et qui, par leur partage, m’ont appris et on fait de moi parfois un artiste, un photographe, un journaliste... Thomas Groslier, Gilles Touati, Teddy Henin et Pierre Trochet, sans le savoir ou en le sachant un peu, vous m’avez tant apporté. Mes enfants, aujourd’hui, Elie et Rosalie, suivent une voix que vous m’avez murmurée. L’incidence d’un prêt, d’un rhum, de notes de jazz ou de couleurs ont fait l’homme que je suis.
Et nourrissent aujourd’hui l’esprit de Dicilà.
Il est bon d’aimer, de poser son regard et d’attendre. Déambuler et claudiquer, puis observer, écouter, s’imprégner. Prendre le temps de voir l’artisan construire, la main tracer, les mots se souffler comme un verre, fragile et incertain, comme un savoir-faire mêlant l’artisan et son art de compagnonnage, un « artisserand ».
Au fil des ans, une équipe s’est formée, déformée, reformée. La confiance s’est établie et j’ai été porté par les échanges entre nous. Parfois sans un mot mais un regard, Vincent, Dorine, vous avez su contribuer à cela.
Voilà. Dicilà #1 est entre vos mains. Sachez prendre le temps de (le) partager... Nous avons pris le nôtre pour le faire !
Dicilà, traçons le dess(e)in de vos vies.