Dimension dicila

Le grenier, café-brocante

Le 11/03/2022 0

Dans Ma petite entreprise

Laudine Verbraeken a créé le Grenier presque par hasard. Un café - brocante qui mise sur la rencontre entre passionnés de déco et objets chinés attendant avec impatience de débuter leur nouvelle vie.

A deux pas de la rue des trois cailloux, le Grenier est une cache aux trésors un peu particulière. Une cachette ouverte à tous, où chacun est invité à dénicher ce petit truc en plus qui fera si bien dans son chez soi. 

« L’idée c’est de proposer une boutique déco et mobilier d’occasion, rien de neuf que des choses que j’ai chinées moi même. » Dès l’entrée, le côté vintage saute aux yeux, l’esprit s’envole vers d’autres époques. Un luminaire des années 80. Du rotin, deux statuettes en maillot de bain… Contrairement aux souvenirs, ces objets ne font pas leur âge. « Une grande partie de mon travail consiste à restaurer et remettre en état mes trouvailles. »

L’aventure démarre lorsque Laudine cherche à quitter Roubaix et se rapprocher de Quentin, son compagnon qui vit à Amiens, et qui participe aujourd’hui à la rénovation des meubles. « Je connaissais depuis longtemps l’univers des brocantes, sans que ce soit une passion. » Laudine a aussi une expérience dans l’entrepreneuriat. Elle a fondé et dirigé des associations culturelles avec plusieurs salariés. « J’avais envie de créer quelque chose à Amiens et je me suis dit : Tiens… Et si je créais un café - brocante. » Tiens oui, pourquoi pas  ?

Dicila genier elieleber 2656

Brocante, d’accord, mais café ?

 « La partie restauration c’était dans l’idée de faire parler de moi. » Arrivée dans une ville qu’elle ne connaît pas vraiment et qui ne la connaît pas, il fallait affirmer une différence pour marquer le coup. Mais la motivation n’est pas que marketing. « Je tiens beaucoup à la partie convivialité, échange, discussion. »

 

Dicila genier elieleber 2959

“J’ai un vrai amour pour ces objets”.

En ces temps de distanciation sociale, il a pourtant fallu trouver des moyens de compenser la faible activité. Laudine se lance dans la vente en ligne « qui n’était pas prévu à l’origine ». Si c’est un bon moyen pour vendre ses trésors, parfois jusqu’aux Etats-Unis, son activité en ligne a une autre vertu. « Comme je n‘ai que des objets uniques, il y a un sentiment d’urgence. Les clients réservent avant que quelqu’un d’autre n’achète. Ensuite, ils viennent en boutique voir si ça correspond bien à ce qu’ils avaient en tête. » Active sur les réseaux sociaux, Laudine cherche à susciter les échanges avec naturel et bonne humeur. « Des clients m’envoient des photos des objets une fois qu’ils ont trouvé leur place dans les maisons. »

Le goût des autres.

 « Je ne chine que des choses qui me plaisent. J’ai un vrai amour pour ces objets. " Comme ces six chaises Grosfillex orange qui ont d’abord séjourné dans la maison commune, au grand désespoir de Quentin, pour finalement être achetées par un couple de graphistes parisiens. “ Ils se sont déplacés spécialement à Amiens pour les acquérir. J’ai été un peu déçue de les vendre… ” ajoute Laudine dans un sourire.

« Parfois je me plante, un truc que je trouve génial va rester 6 mois en boutique et personne ne va le regarder. Mais ça vient avec l’expérience. J’arrive maintenant à mieux percevoir les tendances dans la décoration. » D’ailleurs de plus en plus de clients lui montrent des photos de chez eux et attendent son avis sur les objets à intégrer. « On me fait confiance sur mes goûts. Je veux aller plus loin dans ce sens. J’ai commencé une formation d’architecture et design d’intérieur pour aller plus loin dans le conseil. » 

Celle qui s’est lancée sans faire de plan et qui organise maintenant ses trajets de vacances en fonction des brocantes, se dit contente du résultat. “ On me dit qu’une boutique comme ça manquait à Amiens.”

Rédaction : Vincent Trelcat
Photos : Elie Leber

grenier amiens dicilà #2 café brocante

Ajouter un commentaire

Anti-spam