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Laurent Ponthieux, du ciel bleu dans les fenêtres

Le 04/05/2022 0

Dans Fil d'ariane

Laurent Ponthieux, nous reçoit chez lui au nord d’Amiens. Nous sommes accueillis par un beau molosse à la robe claire, à l’aboiement dissuasif mais finalement, après présentation par son maître, au caractère tendre. Son épouse est là, discrète, à travailler sur la table de la salle à manger, mais une oreille attentive à notre conversation.

Le choix de Fabien Ruin

Nous n’avons de lien que Fabien Ruin et un ou deux coups de fil pour caler le reportage. L’ami de Fabien, ami de Gilles, voici le 3ème fil d’ariane. Laurent Ponthieux... Laurent a connu Fabien en seconde au lycée à Amiens. Une amitié est née, indéfectible malgré les éloignements et les aléas de la vie. «Dans les années 1980, nous étions en fond de classe et nous sommes allés ensemble en coiffure à Beauvais. Nous avons été en colocation. Je crois avoir assisté au 1er baiser de Fabien ! J’ai souvenir aussi que d’Amiens, il allait à Beauvais en vélo pour les cours !» nous évoque Laurent Ponthieux. 

Après un engagement militaire de six années, le menant sur les divers continents et dans les différents ciels de notre terre comme parachutiste, Laurent Ponthieux est revenu dans la Somme pour reprendre des études et se diriger vers l’entreprise familiale. Il décide de s’en émanciper en créant sa propre structure : Les Ets Laurent Ponthieux, spécialisés dans les huisseries, fenêtres, portes, vérandas. L’un de ses fils, Nathan, le rejoint dans cette aventure familiale. Laurent est épaulé par son épouse Céline. Elle est un maillon essentiel au bien-être familial mais aussi du chef d’entreprise. Comme pour Fabien et Gilles, Laurent n’aurait pu entreprendre avec tant de conviction sans cette moitié.

"J'en ai profité pour me former avec mon fils."

Laurent Ponthieux 

La transmission se prépare déjà avec le partage du savoir. Il y a encore du temps mais Nathan, pour Laurent, est comme un moteur pour l’avenir, tant vis à vis des banques que des fournisseurs. Construire demain. Pendant la crise sanitaire, Laurent a mené cela comme une guerre : « J’en ai profité pour me former avec mon fils et garder un lien avec les clients et les fournisseurs. Nous décrochions le téléphone et planifions la reprise. Nous avions un lien social avec nos clients. Au redémarrage, nous avions un planning et nous avons repris immédiatement. Cette crise a valorisé Nathan dans son poste et il m'a appris et ouvert aux nouvelles technologies. »

L’interview se prolongeant dans la véranda, Céline prend finalement part à nos échanges. Se dévoile aussi, comme lui. La pudeur, la simplicité se ressentent mais aussi cette force du couple face à l’adversité de la maladie ou d’évènements familiaux, sociétaux. Unis, aimant tous deux les voyages, Laurent fait découvrir un monde, qu’il connaît en partie, à son épouse et ses enfants Tim et Nathan. «Nous nous sommes toujours soutenus l’un et l’autre et ça fait 25 ans qu’on se fait confiance. Je n’ai pas eu de doute quand on a recommencé à zéro. Je n’ai pas eu peur grâce à la confiance que nous avons. » évoque Céline.

Il y a chez Laurent comme une évidence à vouloir transmettre tant vers son épouse que ses deux fils, d’émanciper les siens par l’ouverture d’esprit et un regard sur le monde. L’adversité les a unis plus encore. Les deux regards du couple pétillent, se cherchent et s’écoutent. D’un regard partagé, ils se racontent, se remémorent. L'œil fait mot, même si l’oreille du journaliste ne les entend pas, il ressent cette complicité. Des “faiseux” discrets aux regards parlant. La famille traverse les décennies et découvre des horizons bleus. Laurent “la masse d’air” t’attend pour voler, sans un nuage.

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Rédaction : Léandre Leber
Photos : Kevin Devigne

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