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Bernard Joannin s'attable

Le 28/06/2022 0

Dans Rencontre

Nous le connaissons président de l’ASC et à la tête de 35 magasins Intersport, Bernard Joannin vient d’ouvrir de beaux établissements culinaires à proximité de la place de la Concorde à Paris avec l’étoilé Jean-François Piège !

Bernard Joannin s’est diversifié vers les plaisirs de la table. Pour cela, il a su s’entourer de grands noms : Jean-François Piège et Benjamin Patoux. Mais aussi de deux belles adresses à proximité de la Concorde à Paris !

Si nous revenions quelques dizaines d’années en arrière, nous aurions un professeur de sport dont l’envie d’entreprendre était plus forte que celle d’enseigner. L’envie aussi de construire avec son épouse un projet commun.

Naturellement, le sport est resté et les rencontres se sont faites, les opportunités saisies et l’entreprise familiale a prospéré en y intégrant son fils.

«Les choses sont simples, j’ai démissionné après 15 ans. J’avais des rapports très positifs avec mes classes. Mais je pensais que mon corps ne me permettrait pas de
m’exprimer comme je le souhaitais. S'il y avait 4 classes, je pratiquais avec elles.
»

En 1990, à 39 ans, Bernard Joannin décide donc de se lancer dans le commerce avec un magasin de sport de 80 m2 à Albert. Les rencontres se font et les clins d'œil du destin le lancent dans le grand bain.

La famille Joannin ouvrira à Amiens dans la galerie Mammouth (Auchan) puis viendront Beauvais et bien d'autres. Avec des mots, à la manière d’un jeune footballeur, l’entrepreneur nous évoque ce parcours : «Cette expansion s'est faite comme un sportif ! En tant que sportif vous démarrez toujours champion de votre rue, après vous vous faites repérer et vous devenez champion départemental, régional. Et après si votre corps, vos fibres musculaires, votre mental le permettent vous pouvez être champion de france et ect. Dans les affaires c'est la même chose. »

Si une entreprise n’est pas une classe, Bernard y a beaucoup appris sur le management : « Être professeur, c'est être manager. Quand le matin vous avez 30 élèves, et qu’il fait -2 degrés avec un cycle rugby et que vous ne payez pas les gens ! Vous pensez que c’est ne pas être manager que de les faire vibrer, les amener sur le terrain et leur faire aimer la pratique de ce sport ! Mais c'est exceptionnel, il m’est plus facile maintenant, pour moi, d’avoir des collaborateurs, de les faire travailler au chaud dans un magasin de sport et de les payer ! Être professeur, c'est être un véritable manager ! »

Puis arrive en 2009 l’aventure de l’Amiens SC, le Picard s’entoure de 40 chefs d’entreprises, un socle de proches. « J’avais envie que cette histoire soit une histoire com-
mune, une aventure humaine. C'est pour ça que j’ai voulu la transformer en véritable entreprise de spectacle. Je ne suis pas président d’un club sportif, je suis le PDG d'une entreprise de spectacle sportif, et cette sémantique est très importante. Mon métier principal est de procurer un spectacle de qualité. On se retrouve avec les supporters. Ils veulent que leur équipe soit forte et je souhaite procurer un spectacle de qualité
. »

Le Mimosa et le café Lapérouze

Puis de nouvelles rencontres donnent à Bernard l’opportunité d’investir avec J.F. Piège et B. Patoux dans deux établissements : Le Mimosa et le Café Lapérouze, à deux pas de la Concorde à Paris. «Ça s'est fait comme ça, ça s'est conclu très rapidement et je dois vous avouer que là, comme à mes débuts, cette histoire a failli rater ! Je l’ai faite financièrement juste avant le Covid ! Les travaux ont été bloqués pendant deux ans. Beaucoup d’entreprises auraient déposé et on a eu cette foi dans ce projet où nous avons mis l’argent qu'il fallait pour attendre et reprendre les travaux dès que le covid nous l'a permis ! L’ouverture, début septembre, s’est faite avec un certain succès ! »

Entrepreneur dans l’âme, Bernard a su s’entourer de sa famille, une valeur refuge. Il s'émerveille des peintures de sa petite fille Jil qui trônent dans son bureau. Il regarde au loin ce que demain pourra encore lui apporter : «Quand vous êtes dans la création permanente, dans la réflexion, le progrès permanent, le temps vous échappe. Bien sûr, qu’un jour une main vous enlèvera de cette terre. Mais vous ne le sentirez pas car vous étiez, la veille, dans la création. C'est ma façon d’être. »

Rédaction : Léandre Leber
Photos : Kevin Devigne

 

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