Enthousiaste, Jérémy Guyot l’est tout autant quand il s’agit de s’attaquer au défi du plat à la cuillère. “C’est très convivial. Alors j’ai pensé à revisiter le parmentier de joue de bœuf. Je voulais essayer de donner un peu de couleur, de joie, de nouveauté, quelque chose qu’on ne voit pas partout.” C’est ainsi qu’un midi, on se retrouve à découvrir ce plat si fin qu’il serait dommage de le manger à la fourchette tellement on n’a pas envie d’en laisser une miette…
“C’est la troisième fois que je le teste, explique Jérémy, curieux de savoir quel effet va produire sa joue de bœuf, cuite huit heures, au vin rouge. Et sa purée de pommes de terre produites à côté d’Amiens, avec de la muscade. Quatre carottes, une violette, une blanche, une jaune et une orange en tagliatelles. Ainsi que des pousses de petits pois qui relèvent le goût. Du sésame. Et, dans la joue, de l’ail et des échalotes. Le tout avec une sauce bourguignonne et avec “une sorte de persillade” qu’on sent bien.
Verdict ? Alors qu’on pouvait s’attendre à un plat en sauce, on déguste finalement un mets très très fin. Le challenge est relevé haut la main ! Il n’en faut pas plus pour donner envie à Jérémy Guyot de mettre son parmentier de joue de bœuf revisité, servi à la cuillère, sur la carte de printemps de la Brasserie de l’Horloge. "Ça peut apporter de la convivialité, je me prêterais bien au jeu. Je suis prêt !” lance le jeune chef. Chiche ?